COMMENT FUT PERDU LE « FIFE »
De la part des passagers qui sont arrivés par
train hier soir et de celle des hommes sur le « Walrus » qui ramassaient
les boîtes de scrutin à St Barbe’s, nous avons eu les détails de la
perte du S.S. « Fife ». Pendant quatre jours, le « Walrus » est resté
dans le port de St Brabe’s lors d’une tempête. Vendredi, le 16, le
« Fife » est arrivé au port et a du y rester toute la nuit. Partant
samedi matin, le temps était tout à désirer. En traversant à l’extérieur
de la baie de St. John’s [sic], l’officier en second Kennedy était en
charge du pont alors que le capitaine Major est descendu dans
l’entrepont. La terre était très visible et Kennedy supposait que
c’était l’intérieur de Twin Island.
La terre la plus près.
À 11h30, le guet quitta son poste et, il allumait
sa pipe dans la galère et Kennedy était dans la timonerie quand, à leur
grande surprise, et à celle de tous ceux à bord, le navire a frappé un
haut-fond. Il allait alors à sa pleine vitesse de 10 nœuds. La vélocité
atteinte lui a permis de passer par-dessus les roches pointues jusqu’à
des eaux profondes mais des fissures épouvantables ont été faites dans
son fond, de l’eau s’est mise à entrer de partout et heureusement, il a
continué jusqu’aux roches à faible élévation qui marquent l’extérieur de
Twin. Il a continué à avancer sur une certaine distance et, en quelques
heures, a coulé de l’avant.
Il reposait au fond.
L’eau coulait par dessus le navire de l’arrière
jusqu’à la cheminée, même le bastingage était sous l’eau et l’équipage
l’a échappé belle dans les bateaux de sauvetages avec leurs vêtements.
Le « Walrus » est arrivé peu après et a transporté l’équipage jusqu’à
Bonne Bay, avec l’exception du capitaine Major, officier Kennedy, Smith
et H. Crossman qui sont restés sur l’île la plus près, à 200 verges du
naufrage, où trois maisons, avec poêles et combustible, érigées par les
résidents de la baie St. John’s pour la pêche de l’été, les abritaient.
À l’arrivée du « Glencoe » à Bonne Bay la semaine dernière, ce dernier a
pris à bord l’équipage qui s’y trouvait et a continué jusqu’au naufrage
mais, on ne pense pas que aidera puisqu’au cours de la dernière semaine,
de violents vents du nord est ont balayés les détroits et ont causés des
ravages le longs des rives. Comme une mer affreuse est habituellement
créée autour des Twin Islands, le « Fife » est sans doute maintenant une
perte totale.
The Evening Herald
Le 29
novembre
1900
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