Trinity, le 14 juin 1810
M Robert Slade
Je joins à cette lettre vos alphas, factures et le connaissement de
son cargo les navires que nous n’avons pas fini de charger à jour, dû au
mauvais temps que nous avons eu depuis que vous a écrit le 7e de ce mois
la dame Ann. Ni le Cosmopolite, le Falcon, ou le Galloper sont revenus à
cause de la destination du dernier et pour son compte de poisson et de
cerceaux, je vous demande de vous référer aux copies des lettres de Hart
et Eppe ci-jointes.
L’enlèvement de la prime, l’acte de suspension de tous rapports
américains et le rapport positif du Portugal semblent proposer des
possibilités encourageantes pour la vente de poisson vos premières
lettres me prévenaient d’acheter du vieux poisson ce printemps. Je suis
désolé que nous ne puissions pas rassembler une charge pour le Falcon
mais il n’y en en a pas présentement à acheter et il n’y en a pas eu
pour quelques temps déjà sans connaissement. J’attends impatiemment pour
le Active & Gannet, comme nos réserves de sels sont basses et si ni un
ni l’autre se présente bientôt, nous ferons dur, M Garland a eu un gros
bateau (affrété) qui est arrivé de Liverpool hier, chargé de cet
article, son capitaine n’a rien entendu de tout autre navire voyageant
de là à ici, sauf le Garland. M Durrell a gentiment offert de nous
prêter un ou deux muids si les nôtre n’arrivent pas à temps. L’ouverture
des ports américains feront baisser, j’imagine, le prix
d’approvisionnement et j’aurais souhaité que vous ne nous auriez pas
envoyé ce vieux pain, les gens ici ne considèrent pas la réduction des
prix pour rien lorsque la qualité est inférieure, il est infesté de
charançon et j’ai bien peur que ça nous prendra longtemps avant de s’en
débarrasser même à un prix réduit, mais, le pire de tout cela, c’est que
ça donne un mauvais nom à la place. Je vous aviserais de toujours
envoyer de bons articles aux prix qu’ils coûtent. Vous dites que vous
enverrez les articles nécessaires pour une nouvelle goélette cet été
mais, je vous donne de bonnes raisons pour vous en décourager. Mes
raisons pour le découragement de la construction d’une autre sont
celles-ci : nous ne pouvons pas la préparer pour les glaces de printemps
prochain sans engager un autre menuisier ou deux et un forgeron et le
traitement de un ou tous de ces derniers serait très difficile et
peut-être même impossible. Admettons qu’elle était prête à temps,
l’incertitude de lui trouver un maître et un équipage pour les glaces
est très grande et, présentement, je ne vois pas de vraie nécessité
d’avoir deux goélettes pour toute autre raison comme c’est très probable
qu’on puisse avoir un petit brick tôt le printemps prochain pour se
promener le long de la côte à tous les évènements. Je vous aviserais
donc de la remettre à l’année prochaine. Nous aurons plein de travail
pour deux menuisiers, peut-être que nous construirons un bon bateau de
pêche, un esquif d’appât, des barques à plat fond de chasse dans les
glaces (qui sont grandement voulus) et nous réparerons les pierres de
façon tolérable, tout ce dont nous devrons négliger si nous construisons
une nouvelle goélette. La seule objection contre sa remise à plus tard
est que nous avons en bonne partie, assez de pièces et bois et de genoux.
J’entretiens une mauvaise opinion de la chasse aux glaces quand je
vous ai écris l’automne dernier et le dispendieux Cosmopolite et le
mauvais voyage n’a fait qu’y ajouter mais, comme ce n’est que de la
chance et que vos chasseurs de glace ont fait deux pauvres voyages, la
probabilité d’en faire un bon troisième semble l’emporter et donc, je
vous aviserais d’en tenter un autre et de m’informer aussitôt que
possible afin que je puisse (si vous souhaiter un autre voyage de chasse
au phoque entrepris) chercher un autre maître si vous désapprouver de
Spencer.
Dans votre lettre du 16 mars, vous m’avez dit que J.N.O. Pope ne
pourrait pas venir et que vous enverriez une personne à sa place sur le
Falcon. À l’arrivée de ce dernier, j’étais bien déçu de ne pas trouver à
bord une telle personne. J’arrêterai jusqu’à l’arrivée du Gannet et du
Active lorsque, si je n’ai rien de plus concernant votre envoie d’une
telle, je pense que je demanderai à St John’s pour un jeune actif de la
description que je pense nécessaire parce que je vous assure, comme je
vous l’ai déjà dit, c’est une des premières conséquences que le Books &
Stores soit bien assisté.
La pêche à la morue vient de commencer avec une perspective assez
favorable malgré qu’il se fasse tard. Aussitôt que les mains reviendront,
j’en disposerai de la meilleure façon possible pour le voyage tuant. Je
ne suis toujours pas certain d’envoyer la goélette à la côte française
mais il est doté de vieilles mains là. Je pense que si je le peux,
j’arrangerai les mains ici pour avantager. Je garde Christopher
Christian employé dans la galerie de voiles où, si sa santé s’améliore,
il sera de service mais, jusqu’à présent, il a été en très mauvais état
comme il le fut (comme j’ai appris du capitaine) pour la grande partie
du voyage. Le garçon fut mis à bord par M Adams qui, je crois, s’attend
à ce que M Baird paie pour son passage de retour mais si ce n’est pas le
cas, je chargerai M Adams £ 6.6 à son compte ici. J’imagine que vous
enverrez l’alpha tôt encore une fois. Si le Gannet ou l’Active échouent
leur cargo de sel (alphas,) quelques morceaux de charbon seraient très
nécessaire que j’imagine que vous enverrez par l’un ou l’autre. Je ne
peux pas rien dire de positif à propos du bois sans avoir vu ou le
Gannet ou l’Active. Nous avons mis à la pêche une barque à fond plat au
cours des derniers 2 ou 3 jours et avons un grand esquif de prêt que
j’enverrai demain. En espérant que les vents et le temps permettront de
nous renvoyer nos mains bientôt et l’arrivée de l’un de nos navires de
sel, je demeure
Monsieur, votre humble servant
William Kelson
Source: Société historique de Trinity
(Trinity Historical Society) |