La flotte 
Splinter

La flotte Alphabétique

Construction navale d'antan

Construction navale aujourd'hui

Éducation

 

Home

Contactez-nous

Documents

La flotte Splinter


C’était une triste journée pour Terre-Neuve quand nous avons sacrifié notre « flotte Splinter ». Ces bateaux, construits par Commission du gouvernement en tant que transporteurs de service général pour Terre-Neuve, furent légués à la province en tant que bien fixe. Ça semblait être une bonne idée de les « liquider » afin de les transformer en argent, comme ce fut le cas pour beaucoup de l’excédant fixe datant de la pré union et,  de dépenser cet argent pour construire la province industriellement. Malheureusement, c’était loin d’être une bonne idée.

La « flotte Splinter » fut vendue pour une fraction de sa vraie valeur, à beaucoup moins que son coût et, à une époque où les valeurs de remplacement avaient grimpées dramatiquement. À l’époque, on semblait se débarrasser d’une responsabilité, en allouant aux acheteurs de la transformer en avantage pour Terre-Neuve et pour eux-mêmes. Nous ne blâmons donc pas le gouvernement d’avoir fait cette erreur fondamentale. C’était une erreur que tout gouvernement aurait pu faire. Mais maintenant, six ans plus tard, nous souhaiterions bien avoir ravoir ces navires de Clarenville, éparpillés pour plusieurs fois le montant qu’on a reçu.

Si nous avions nous-même quelque chose du genre de la marine marchande allant à l’étranger, nous pourrions agir au niveau provincial par rapport à l’exportation du poisson. Ce serait spécialement le cas si la marine marchande était contrôlée par le gouvernement. Apparemment, l’un des problèmes avec le marché du poisson de la Jamaïque est que les coûts d’exportation sont trop élevés, notre poisson est envoyé en Nouvelle-Écosse pour réexpédition aux Caraïbes, augmentant ainsi les frais de transport et manutention. Si nous avions nous-même une flotte de marine marchande allant à l’étranger, nous pourrions exporter du poisson à des conditions que nous choisirions.

Avec une « flotte Splinter », il serait même possible de subventionner le poisson salé indirectement en mettant une subvention cachée sur les frets. À chaque fois que quelqu’un suggère quelque chose qui ressemble le moindrement à une subvention pour le sel, quelqu’un se lance les bras en l’air par pure terreur et s’exclame « Chut! Chut; si les Américains entendent  parler de subventions pour le poisson, ils imposeront de plus grands droits sur les douanes sur le poisson frais, ce qui fera fermer nos usines. »

Mais on ne peut pas s’attendre à ce que même les Américains puissent s’opposer à une flotte marchande gouvernementale qui opère constamment avec une perte. Ils l’utiliseront peut-être en tant qu’exemple pour démontrer la supériorité de l’entreprise privée mais, ils ne diront jamais que la subvention mérite un plus grand tarif.

La navigation demeure toujours l’essence principale de Terre-Neuve et non seulement la navigation sur de grandes distances mais aussi celle le long de nos propres côtes et entre nos communautés et celles sur le continent. Nous avons besoins de transporteurs pour les provisions allant aux communautés isolées, pour le poisson allant des ports de pêche aux ports d’exportation et pour le gros sel allant en Nouvelle-Écosse. Notre flotte marchande du secteur privé, qui au cours du siècle dernier a fait de Terre-Neuve l’une des nations les plus importantes de commerce (par rapport à sa très petite population), se trouve maintenant au fond des tous les océans de la Terre et, ensevelie dans le sable et la vase d’anses innombrables le long de nos côtes.

Nous sommes partis des marchands à l’étranger, des bricks et des barques et des barquantines et des goélettes nobles à trois mâts, aux vaisseaux de pêche auxiliaires, des flotteurs et banquiers labradoriens, certain d’entre eux capables d’entreprendre un voyage sur l’océan mais dont les dimensions diminuaient constamment jusqu’à ce qu’il ne nous reste qu’une flotte de petits bateaux côtiers ou de bateaux de pêches qui agissaient en tant que navires côtiers lors des saisons où le commerce était animé. Aujourd’hui, même les navires côtiers disparaissent rapidement et il ne nous restera pas plus qu’une flotte d’esquifs à pièges et de palangriers. Ceci n’est pas une exagération. C’est ce qui est arrivé à la navigation terre-neuvienne au cours des cinquante dernières années.

La commission, malgré tous ses défauts, a vu à long terme avec certaines affaires, et l’effort de faire revivre notre marine marchande (et en même temps notre industrie de construction navale) était une politique de vue à long terme. Nous aurions dû reprendre cette politique et bâtir depuis sa base, tout comme nous avons bâtis depuis la base de la politique de la Commission par rapport au poisson frais. Nous ne pourrions renouveler et agrandir cette politique qu’à d’énormes frais. Mais c’est une dépense que nous devrons peut-être endosser puisque notre industrie de navigation est pratiquement morte. Et, il y a des chances qu’elle emporte notre industrie de poisson salé avec elle.

Source: Encyclopédie de Terre-Neuve et Labrador

 

Images

 

 

 

 

Remerciements

|

Liens

|

Copyright