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Construction navale à Trinity

La construction de navires populaire à nouveau

Je ne sais pas combien de navires ont été brûlés dans cette partie de Placentia Bay au cours de la réimplantation des communautés. On m’a parlé de quelques uns d’entre eux. Plusieurs autres ont été laissés à pourrir. Quand je suis arrivé à Woody Island en 1972, les plages étaient pleines de plates et d’esquifs. Certains avaient toujours leurs moteur, arbre d’hélice et propulseur.

Il semble qu’à ce moment là, les pêches côtières et, en même temps, l’utilité de tels navires ont cessé d’exister. Les constructions à Come-By-Chance avançaient à pleines forces et, encore plus de travail avait été promis pour la région. Les hommes qui gagnaient un salaire merveilleux à la raffinerie et les jeunes qui se préparaient pour un futur encore plus prospère à l’université à St John’s, n’ont pas caché le fait qu’ils pensaient que si les pêches côtières allaient survivre, ce ne serait que par une petite réserve pour ceux trop inintelligents pour se trouver un meilleur emploi.

Le peu d’intérêt qui restait dans les bateaux était principalement dirigé vers les petites embarcations de plaisance d’aluminium ou de fibre de verre, avec des moteurs hors-bord puissants.

En 1973, deux hommes du coin ont essayé de bâtir un tel « bateau à vitesse » moderne de contre-plaqué, incluant un pare-brise et un volant. Ça finit par être une affaire à l’allure d’une bien laide boîte et fut bientôt abandonné.

Mais, par ce temps-là, le mot s’était répartit qu’il y avait maintenant de l’argent à faire par ceux qui avaient continué dans les pêcheries après la réimplantation des communautés. Peut-être que certains avaient découvert en eux-mêmes un penchant pour le style de vie traditionnel qui avait été perdu. En 1974, Frank Shea est retourné du Labrador avec sa famille vers cette île et a bâti un accon avec lequel il s’est mis à la pêche au homard l’année suivante. En 1975, Ron Snow, de Swift Current s’est également mis à la pêche aux homards avec un accon qu’il s’est construit.

C’est l’échec de la raffinerie de Come-By-Chance, avec ses grandes conséquences économiques sur toute la région, qui a séparé les gens qui iraient n’importe où pour un bon travail et ceux qui ont décidé de rester ici aussi longtemps qu’il leur était possible de survivre d’une façon ou d’une autre.

Puisque l’histoire de Terre-Neuve en est grandement une de gens qui ont réussi à survive, d’une manière ou d’une autre sur une terre aride, des gens qui, à l’époque ont décidé de ne pas quitter cette île en quête de meilleures opportunités ailleurs, se sont en fait retournés vers ces moyens traditionnels de survie. Depuis la réimplantation, c’est aujourd’hui que le plus de gens cultivent des légumes, ont du bétail et, même la construction navale s’est soudainement développée à nouveau.

Je suis au courant de six navires construits l’hiver dernier à Swift Current et Garden Cove et, deux d’entre eux ont été construits sur cette île.  Il y en a qui déprécient ce boom soudain de construction navale disant « qu’ils ne bâtissent des bateaux seulement parce qu’ils n’ont pas d’emplois et qu’ils n’ont rien d’autre à faire. » Cependant, tous les bateaux dont j’ai connaissance ont été construits pour un but spécifique par des hommes qui avaient une idée définie de ce qu’ils voulaient.

Ron Snow de Swift Current et Alec Stacey de Garden Cove voulaient de gros bateaux convenant particulièrement à la pêche au homard. Doug Lockyer de Garden Cove voulait un bon bateau de pêche à usage général avec une maison pour son confort. Sid Crocker de Swift Current, un marchand retraité, voulait un bateau pour sortir à la turlutte lors de belles journées… Et, moi-même, je ramais mon petit doris à chaque fois que je devais me rendre sur le continent. Le voyage de six miles ne me dérangeait pas. Je trouvais que l’exercice me faisait du bien et j’aimais ne pas avoir à me soucier du prix de l’essence ou de la possibilité d’un bris de moteur. Mais, je me suis marié cette année et mon épouse est enceinte. J’avais besoin d’un moyen de transport qui était moins à la merci des vents.

Je n’ai pas beaucoup d’argent et puisque j’ai pu acheter un moteur Atlantique de trois chevaux-vapeur pour trente dollars, j’ai décidé de construire une plate de 17 pieds. J’ai transporté sur mes épaules tout le bois nécessaire de la forêt, et je l’ai coupé de la bonne forme à l’aide d’une petite hache. Le bateau au complet, incluant le moteur, m’a coûté moins de soixante-quinze dollars et il me contente bien.

Quand je prends en considération les autres qui ont construit des bateaux l’hiver dernier, je suis très fier de la compagnie que j’ai.

Decks Awash
Volume 6, NO. 5, Août 1977
Page 7

 

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