L’industrie de la construction de bateaux de pêche à Terre-Neuve:
Un
rapport présenté au Dr W. S. W. Nowak de M. U. N.
Par: Ron Tobin
Rapport des pêcheries canadiennes,
No 12, juin 1969.
Conférence de débat sur les
matériaux de construction navale de pêche.
Montréal, Canada, 1er
au 3 octobre 1968.
Commandité par le comité fédéral –
provincial des pêches de l’Atlantique
La situation de Terre-Neuve – Le
bois vs l’acier
Après avoir dressé la liste des
différents types de matériaux qu’il est possible d’utiliser dans la
construction navale, je pense pouvoir la réduire au bois et à l’acier
pour nos constructions terre-neuviennes. Il y a des navires de 50 à 150
pieds qui sont faits de bois à Terre-Neuve mais, l’emphase peut être
mise sur l’acier. Maintenant que je me limite à ces deux matériaux
principaux utilisés dans la construction navale terre-neuvienne, je
pense que je devrais commenter les deux avec une emphase particulière
sur l’acier. Ceci ne veut pas dire que je néglige le bois comme matériau
de construction de grands navires à Terre-Neuve mais, la plupart des
grands navires sont faits d’acier; et, à travers l’information que j’ai
accumulé à propos de la construction en acier et des discussions à
suivre sur le bois vs l’acier, j’espère que cet ouvrage sera bien
pertinent, concernant l’acier en tant que matériau utilisé à Terre-Neuve
et le bois comme son compétiteur.
Rapport des pêcheries canadiennes,
No 12, juin 1969.
Conférence de débat sur les
bateaux de pêche.
Matériau de construction
– commandité par le comité fédéral – provincial des pêches de
l’Atlantique.
En comparant les coûts de
construction dans d’autres pays, il semble que les navires de bois bâtis
au Canada font favorablement concurrence à ceux bâtis ailleurs. Ceci
fait contraste au coût relativement élevé des plus grands navires
d’acier bâtis au Canada.
Un point à noter est que le coût
de construction d’une coque est bas lorsqu’il y a un choix de matériaux
de construction mais élevé lorsqu’il n’y a qu’une seule option :
l’acier.
Une chose à laquelle penser
Pourquoi ne pas considérer un
bateau de pêche avec une proue de bois pour sa facilité de construction,
des plaques de plomb sous la machinerie et des cloisons d’engins de
plomb pour supprimer le bruit, des plaques d’acier dans la section du
milieu pour leur facilité de construction et, à l’arrière, pour un bon
écoulement de l’eau vers l’hélice, des bords d’aluminium pour leur
stabilité, un pont d’acier pour sa facilité à souder, et de l’aluminium
pour la superstructure, encore ici pour assurer sa stabilité? Cette
nouvelle pensée pourrait aussi étendre l’équipement. Divers types de
conteneurs de caoutchouc pourraient être utilisés pour contenir de
l’eau, du carburant et des prises. On pourrait peut-être même construire
des prises à poissons gonflables. Elles pourraient être envoyées ou
tirées par le navire aussitôt que d’autres seraient gonflées.
L’acier
Depuis l’époque de la première
coque d’acier, la qualité de l’acier s’est grandement améliorée. Les
améliorations consistent principalement en une plus grande force et
résistance, une meilleure capacité de soudure et de formage et, une plus
grande fiabilité structurale. Les développements les plus importants
pour son amélioration ont été de changer sa composition chimique par
alliage, le traitement à la chaleur et des techniques de fabrication
améliorées, fonte sous vide et dégazage. Évidemment, le durcissement de
l’ouvrage (roulement à froid et extrusion) est également important. On
s’attend à ce que d’autres techniques spéciales de procès jouent un rôle
important dans l’amélioration future de l’acier.
Au cours des cent dernières
années, la charge d’essai utilisable maximale décupla de 30,000 livres
par pouce carré (30KSL) à 300 KSL (300,000 livres par pouce carré).
Aujourd’hui des charges d’essai de 225 KSL peuvent être atteintes dans
plus de cent aciers.
Des aciers de « grande force »
commencent à des forces d’essai d’environ 42 KSL. Des aciers de force
supérieure et de faible alliage varient entre 42 KSL et 80 KSL. Les
aciers trempés de « force extra grande » ont des forces d’essai de 80
KSL à 160 KSL. Tout acier avec une force d’essai de plus de 160 KSL est
considéré un acier de « force ultra grande »
C’est commun depuis longtemps
d’utiliser des aciers spéciaux de grande force pour les parties qui
supportent les plus grandes charges des grands navires ou ceux au poids
sensible. Récemment, les aciers de force supérieure et de faible alliage
sont devenu les compétiteurs les plus sérieux aux aciers carbonés
ordinaires conventionnels. (Voir ASTM 4-572 et les classes similaires.)
De l’acier de force d’essai de 50 KSL fut utilisé dans la construction
de sous-marins nucléaires. On s’attend avec confiance qu’il y aura une
forte augmentation dans l’utilisation des aciers de force « extra » et
« ultra » jusqu’à des forces de 500 KSL avec des réductions associées au
coût relatif. Des développements récents d’aciers trempés de force
d’essai d’autour de 150 KSL et l’évaluation de techniques de soudage
convenables ont fait de ces matériaux des choix attirants pour les
structures de sous-marins et de transporteurs aériens.
En supposant que le navire de
déplacement, qui n’est que modérément sensible au poids, continuera de
dominer, on prévoit que l’acier demeurera le matériau le plus
communément utilisé pour les coques des (grands) navires. On prévoit
aussi que dans cinq ans, des aciers de grande force seront utilisés
davantage que les aciers bas en carbone pour la construction navale.
La société a déjà essayé
auparavant de fournir de l’information à l’industrie de construction
navale et le Guide pour la sélection d’aciers de grande force et
alliés, (T. et R. Bulletin, No. 2-11) fut publié en 1964. Il fut
depuis utilisé grandement comme ouvrage de référence précieux et fut
réimprimé cette année. Le groupe de travail HS-6-2 travaille sur une
nouvelle édition de ce guide pour le mettre à jour et pour ajouter des
nouveaux chapitres sur ces types d’acier : résistant aux fractures, à
bases température et cryogénique, abrasion, pour usage sous hautes
températures et résistant à la corrosion. Le guide, comme il est
présentement, explique les compositions chimiques, les propriétés
mécaniques, les facteurs des coûts et, de l’information pour la
sélection. Il y a une bibliographie considérable.
La corrosion est bien entendu
toujours un problème avec les coques d’acier mais, au cours des années
dernières, des améliorations importantes ont été faites dans les
peintures et les diverses couches de finition. Le groupe de travail sur
l’acier s’est engagé à un programme d’investigation de six ans sur la
corrosion, avec comme but d’évaluer la résistance à la corrosion à long
terme dans un environnement marin d’une certaine tolérance à la
corrosion normale qui pourrait être réduite dans certains des aciers
examinés.
Des échantillons d’acier de 4” par
6” par 1/8” percés et soudés de façon standard et de finition au jet de
sable seront montés sur des étagères, avec chacune 20 ou 30
échantillons. Les étagères de divers aciers seront installées à bord de
divers types de navires, de plates-formes foreuses, etc. Des tests du
conseil seront faits simultanément au site de test du INCO Kure Beach.
Les résultats seront basés sur l’évaluation des étagères exposées
pendant un, trois ou, six ans. INCO exécutera le travail d’évaluation
d’après leurs procédures normales. S. N. A. M. E, INCO, ABS et d’autres
compagnies d’acier sont directement impliquées dans ce programme. Dû à
sa grande envergure, on s’attend à ce qu’il reçoive un support financier
de quelques quinze types d’agences.
L’évaluation des spécimens sera
faite sur les bases suivantes :
1. L’environnement de test
2. Le taux de corrosion en mL /
verge, déterminé par la perte de poids.
3. Le type du produit de
corrosion, c'est-à-dire la couleur, l’épaisseur et la ténacité.
4. La fréquence et la profondeur
des trous.
5. L’évaluation de l’accumulation
de matériaux étrangers et la susceptibilité à la corrosion des fissures.
6. Le caractère de la corrosion du
soudage par rapport à la plaque de base.
7. Des observations inhabituelles.
Ceci sera exécuté au cours de
cette période et les résultats seront classifiés.
Augmentation du nombre de
bateaux de pêche
Un aperçu général des matériaux
de construction des bateaux de pêche au Japon
Par – Seitaro R. Kojima,
Chef de la section des bateaux de
pêche,
Agences des pêcheries du Japon,
Tokyo
Il n’est pas nécessaire de
mentionner que l’acier est un matériau de construction excellent propre
au matériau.
La perte due au feu des coques de
bois est habituellement totale.
Un troisième facteur à prendre en
considération est les pertes des faiblesses structurales – l’échouement,
l’ensablement, etc.- qui sont comparables à celles du feu.
C’est à ce point-ci et à cause du
coût que le béton sera peut-être adopté pour les petites embarcations.
Par contre, on ne peut toujours pas dire qu’il y a une tendance vers ce
matériau dans ce pays.
La grande tendance dans l’usage de
matériaux dans la situation canadienne peut être résumée ainsi :
Général :
- Les grands chalutiers d’acier,
de nouveaux matériaux utilisés intérieurement et dans ses
superstructures.
- Les chalutiers moyens
principalement de bois mais, avec tendance vers les constructions
d’acier avec les nouvelles méthodes de pêche.
- Les petits bateaux
principalement de bois mais sur le point de commencer à produire des
protecteurs de coque de plastique ou de métal.
Une observation générale est que
dans les deux catégories de navires plus gros, il y a eu une tendance en
direction opposée à la tradition et à la rareté des matériaux, en plus
de la conception.
Terre-Neuve
En regardant la situation
terre-neuvienne, les deux seuls endroits qui bâtissaient des dimensions
qui m’intéressent à Terre-Neuve sont la compagnie E.F Barnes et le
chantier de Marystown. E.F Barnes a maintenant arrêté de construire ces
navires depuis quatre ans donc, mon attention sera dirigée vers le point
central de construction navale à Terre-Neuve, le chantier de Marystown.
La plupart des grands navires qui
sont construits à Terre-Neuve aujourd’hui sont en acier avec une
certaine gamme où cela n’importerait peu si on utilisait de l’acier ou
du bois. Je pense qu’on l’appelle la gamme économique de matériaux.
En repensant aux dernières
quelques décennies, nous pouvons regarder les premiers navires d’acier
construits à Terre-Neuve par E.F. Barnes. L’information que j’ai reçue
provient de communications verbales avec M Leslie Hellier de E.F.
Barnes.
Marystown
Les noms des navires construits à
Marystown étaient :
1. Atlantic Margaret
2. Atlantic Carol
3. Cape Verde
4. Cape Borde
Ces derniers étaient tous des
chalutiers de 150 pieds.
Les deux premiers furent seulement
équipés pour le chalutage de fond tandis que les deux autres étaient
équipés pour le chalutage de fond et le chalutage mi-profond. Les deux
premiers utilisaient un filet traîné qui était à environ douze pouces du
fond de la mer tandis que les deux autres utilisaient un filet qui
pouvait servir à la pêche côtière ou la pêche en haute mer.
Maintenant que j’ai donné quelques
petites informations de base à propos de E.F. Barnes et Marystown,
j’aimerais continuer avec les deux et discuter chacun d’eux
individuellement.
E. F. Barnes
À Terre-Neuve aujourd’hui, le bois
est utilisé principalement pour les petits bateaux et les paquebots.
E. F. Barnes – Avant les années
1950
A. Cette compagnie, située à St
John’s, a construit plusieurs navires d’acier. Ils ont d’abord construit
deux ou trois petits bateaux d’environ 25 pieds de long qui étaient
utilisés dans le port de St John’s.
E.F. Barnes a construit environ
cinq bateaux d’acier d’environ 25 pieds de long pour la compagnie Price
Newfoundland. Ces bateaux ont été utilisés par la compagnie Price dans
les rivières et les lacs autour de leur compagnie. Ils ont étés utilisés
dans de l’eau douce.
C. Ensuite, deux ou trois bateaux
de 25 pieds furent construits pour Chimo Ships. Ensuite, un de 30 pieds
fut bâti; celui-ci était en fait un bateau tunnel qui pouvait voyager
par-dessus les barres de sable.
Vers les années cinquante
E.F. Barnes a construit quatre
bateaux au cours des années cinquante:
1. Le Bonaflesh – Ce bateau était
de 50 pieds de long et fut utilisé comme bateau pilote sur Bell Island.
2. Le Banareng – Celui-ci était
un paquebot de 50 pieds qui fut utilisé à St John’s. Il fut ensuite
ancré dans la baie de Trinity et s’est glacé d’un bord et a basculé. Il
fut ensuite utilisé par Babb Construction à Harbour Grace pour qui il
avait été bâti.
3. Le Seni-Barno – Celui-ci était
un bateau de 50 pieds de long. Il fut utilisé pour diverses raisons le
long de la côte de Cape Race; et malheureusement, trois personnes sont
mortes lors d’un évènement tragique relié à la perte du navire.
4. Le Bamasteer – Celui-ci était
le quatrième et dernier bateau bâti par E.F. Barnes Ltd. Et, était entre
50 et 55 pieds de long. M Barnes s’est principalement servit de ce
bateau comme plaisancier mais, il l’a ensuite offert à l’association
Grenfell qui l’a par la suite vendu à un Dr Lawson de Montréal.
Finalement, E.F. Barnes a bâti
quatre bateaux juste avant qu’ouvre le chantier de Marystown en 1968. La
période de construction de ces quatre bateaux était de 1962 à août 1967,
lorsque le dernier bateau fut complété.
1. Le premier qui fut commencé tôt
en 1962 fut nommé le Cobs Arm. Il mesurait 80 pieds de long.
2. Le deuxième bateau qui fut
construit par E.F. Barnes en 1962 fut nommé le Pike’s Arm. Celui-ci fut
utilisé pour traîner des lignes dans la baie Notre-Dame.
3. Le William Dawe, le troisième
bateau construit au cours de cette période mesurait 121 pieds et c’était
un bateau de cargo général.
4. Le quatrième et dernier bateau
construit au cours de cette période de 1962 à 1967 et qui fut terminé en
août 1967 fut nommé le Stratacona. Il mesurait 90 pieds et fut utilisé
comme hôpital pour l’Association Grenfall du nord de Terre-Neuve et du
Labrador.
Tous les bateaux que j’ai
mentionnés furent construits par E.F. Barnes et furent tous construits
d’acier.
Le béton
En tant qu’information, il y a un
homme à St John’s présentement qui est australien. Il construit un
bateau de béton dans son temps libre et c’est un petit bateau ponté. Il
le bâti sur le site à St John’s où E.F. Barnes a construit certains des
leurs dans le secteur est de St John’s.
MARYSTOWN
Les articles suivants ont été pris
de la bibliothèque du Evening Telegram sur l’industrie. Les articles
n’apparaissent peut-être pas en entier; et les photos ont été omises
mais, comme résultat de la prise de notes à propos des articles, voici
de l’information:
Marystown
On s’attend à ce que l’usine à
poisson de 6,000,000$, un chantier du double de cette valeur, la
construction de chalutiers, de quais et de d’autres projets associés
totalisent un coût de près de 30,000,000$. Les travaux initiaux du
développement général ont débutés en juillet dernier.
Le chantier
Les bâtiments du chantier donnent
l’impression de grandes piscines ou des stades communautaires. Le gérant
de travail sur ce projet est Kenneth M. Clarke tandis que T.J.V Colton
est à la tête de la production. Les deux sont du Royaume-Uni.
Le propriétaire de l’opération est
Newfoundland Marine Works Ltd. qui fait partie de Canadian Vickers
Shipyard Ltd. de Lauzon, au Québec qui a une compagnie mère à Londres,
en Angleterre.
Dans le bâtiment, on a un
sentiment d’être perdu dans un immense tuyau. Un des bâtiments est de
380 pieds de long, 120 pieds de large et 70 pieds de haut. L’autre est
de 400 pieds de long, 80 pieds de large et 60 pieds de haut. Équipés
pour recevoir des navires jusqu’à 250 pieds de long, le chantier peut en
construire, réparer ou examiner plusieurs à la fois, dépendamment de
leurs dimensions.
Une particularité éminente du
chantier est les grues magnétiques géantes et d’autres équipements
attachés à l’atelier de machinerie, qui a déjà commencé le travail de
construction d’un chalutier, l’un de quatre à être bâtis pour l’usine à
poisson de Mooring Cove.
M Clarke, qui fut transféré de
Lauzon, au Québec, où il était engagé par George P Davis, a dit que
certains des employés essentiels à l’opération avaient déjà été
embauchés de chantiers en Angleterre. Jusqu’à la dernière partie
d’avril, vingt-quatre familles étaient arrivées, s’établissant dans la
nouvelle partie de Marystown.
L’une des choses favorisant les
Terre-Neuviens à se trouver un emploi au sein de l’opération bien
spécialisée, a-t-il dit, est le fait qu’ils sont déjà intéressés par les
navires. Nombres d’étudiants ont déjà été recrutés de l’école
professionnelle de Salt Pond, à Burin et il a l’impression qu’ils ont
vraiment envie de commencer.
M Clarke pensait que par le début
de l’année prochaine, quelques 350 personnes se trouveront un emploi
dans les chantiers. Ces chiffres devraient augmenter à 750 à l’intérieur
de trois ans.
Marystown offre un site attrayant
pour une communauté, étant situé sur les rives de la très belle baie
Mortier, qui est libre de glaces à l’année longue.
M Clarke qui était bien content
avec l’apparence et la disposition géographique de la baie Mortier, a
fortement suggéré que Marystown soit promu comme port libre ou de
transbordement. Puisque de nouvelles industries s’établissent, d’autres
peuvent également être encouragées, maintient-il. Ceci et plus encore
ajoutent aux grande possibilité pour Marystown.
M E.P Reddy, qui était maire de
Marystown à l’époque et président de la première chambre de commerce de
la péninsule Burin, a dit que l’un des grands besoins est celui de
nouveaux logements. M Martin, le gérant de l’usine à poisson s’est
plaint que ce manque interférait avec l’entraînement du nouveau
personnel. Il a dit que les employés pourraient venir de communautés
environnantes mais qu’il n’y a nulle part où les loger.
Le maire Reddy voit un autre grand
besoin d’un chemin pavé jusqu’à la péninsule.
Tout le monde qu’on a contacté
voyaient des problèmes pour la communauté; mais les acceptaient en tant
que douleurs de croissance, confiants qu’elle les surpasserait.
L’histoire de Marystown
–11 mars 1966 – Développement industriel.
Les lieux des vieux chantiers de
Marystown ont étés démolis. On ne s’attend pas à ce que ce que des
nouvelles constructions débuteront, du moins pas au cours du prochain
mois, alors que les travaux d’excavation avanceront.
Le site de Brakes Cove à
Marystown, où un petit chantier se trouve aujourd’hui, émergera en tant
que grand chantier d’acier, un port d’envoi marin et d’ateliers de
réparation, dit M Canning, député libéral de la région.
« Un complexe aussi moderne que
tout autre de son genre au Canada, » remarque le député libéral. M
Canning prévoit que ce sera le chantier et le port d’envoi les plus
occupés de l’est du Canada.
Il prévoit également que par
février 1967, cinq grands chalutiers arrières, transportant quinze
membres d’équipage chaque quitteront Marystown en direction des Grand
Banks.
Ces chalutiers seront de toute
dernière conception, résultant en une vie plus facile, sécuritaire et
lucrative pour nos pêcheurs, dit-il.
En moins d’un an à l’eau, ces
bateaux seront rejoints par cinq autres, une flotte qui sera construite
à Marystown.
En tout, ce sera une grande
opération, jouant un grand rôle dans l’économie de la baie Placentia,
dit M Canning.
Soutient approuvé pour le
chantier
Le gouvernement à Ottawa
déboursera 1, 600,000$ pour le développement d’installations portuaires
à Marystown, dans la baie Placentia, fut informé la chambre des communes
lundi.
Le chantier de 10, 000,000$ est
construit par la firme de construction navale George T Davies de Lauzon,
au Québec. Le gouvernement de Terre-Neuve a garantie un prêt de 7,
000,000$ envers le coût.
Le premier ministre de la province
a dit qu’on pourra s’attendre à ce que le chantier construise au moins
un navire de 1, 000,000$ annuellement. Il a également dit que le prêt de
la part du gouvernement est pour encourager le projet par la forme de
participation gouvernementale.
Le premier ministre Smallwood a
dit qu’au cours des prochains dix ans, les chantiers fabriqueront des
navires (principalement des chalutiers) d’une valeur d’au moins 60,
000,000$
Le 7 septembre 1965
Des installations modernes de 2,
000,000$ de réparations chalutières et d’échouerie seront construites à
Marystown, dans la baie Placentia, a annoncé le ministre des Transports
J.W.Pickersgill vendredi dernier.
Le ministère des Transports
fédéral financera la construction de l’échouerie de 1,000 tonnes au coût
d’environ 1, 000,000$ et, à la demande du gouvernement de Terre-Neuve,
le gouvernement fédéral a également approuvé la dépense de 825,000$ du
Fond de Développement Atlantique envers le coût des installations de
réparations associées, a dit M Pickersgill. Le projet fut recommandé par
le Conseil du Développement Atlantique.
Les contributions provinciales
vers cette phase seront de 275,000$.
M Pickersgill a dit que
l’échouerie marine et le chantier de réparation étaient nécessaires pour
faire face au nombre croissant de chalutiers dans la province, qui ont
rendu les installations à Clarenville et Lewisport insuffisantes.
Le 6 avril 1967
COMMENTAIRE PAR LE PREMIER
MINISTRE SMALLWOOD
Si les firmes de pêche ici ne sont
pas prêtes à traiter le chantier de Marystown préférentiellement quant à
la construction de navires, « elles perdront leur temps en approchant ce
gouvernement (pour de l’aide ou une coopération) aussi longtemps que je
serai ici. »
L’ouverture planifiée pour le
28 août - Le 4 août 1967
Le chantier de construction navale
de 3, 000,000$ à Marystown sur la péninsule Burin, capable de construire
douze navires d’acier annuellement sera ouvert officiellement le 28 août
par le premier ministre J.R. Smallwood.
Certains de bateaux qui seront
construits au chantier coûteront autant que 1, 000,000$, pleinement
équipés d’appareils modernes, a divulgué le premier ministre Smallwood.
Le 25 août 1967
Le chantier est opéré au nom du
gouvernement de Terre-Neuve par Newfoundland Marine Works Limited, une
compagnie dont les parts sont appartenues par Canadian Vickers Shipyard
Limited, et par les propriétaires régionaux de bateaux de pêche
littorale.
Le chantier sera capable de
construire et de réparer des navires et d’entreprendre de grandes
constructions mécaniques. Chaque année, il devrait être capable de
construire de dix à douze chalutiers d’une longueur de 175 pieds ou des
cargos côtiers jusqu’à 250 pieds de long.
Pour compenser pour le manque
périodique de travail dans la construction navale, le chantier est
équipé de machinerie pour fabriquer des travaux commerciaux et
industriels tels que des boîtiers pour le développement hydroélectrique,
des pylônes pour les lignes de transmission, des réservoirs et des
vaisseaux à pression.
Le chantier de 14, 000,000$ à
Marystown qui a officiellement été ouvert le 28 août par le premier
ministre Smallwood, prévoit une croissance et une prospérité sans
précédent pour les communautés de la péninsule Burin. Même aujourd’hui,
Marystown avec ses 4,000 résidents n’a aucun chômage.
Les installations semblent être le
plus grand problème.
Le 5 décembre 1967
Une demande fédérale a proposé que
les heures de travail au sein de l’industrie navale terre-neuvienne se
conforment aux dispositions du Code de travail fédéral par rapport à la
semaine de quarante heures par le 1er janvier 1974.
Le juge Charles J. A. Hughes de
Fredericton a suggéré que la semaine de quarante heures, avec un maximum
de huit heures de temps supplémentaire, à temps et demi, soit atteinte
par stages. Il s’est aperçu que les équipages des navires travaillent
présentement entre cinquante-six et quatre vingt-quatre heures par
semaine.
Cette recommandation doit être
présentée au Cabinet pour la décision finale.
Le 7 décembre 1967
LE GOUVERNEMENT EN ACCORD AVEC LE
SALAIRE ET LES HEURES DE TRAVAIL
Le gouvernement fédéral est
complètement en accord avec les recommandations de Hughes pour apporter
l’industrie navale terre-neuvienne à se conformer aux dispositions du
Code de Travail fédéral par le début de l’année 1974.
Au cours des prochains six ans,
les normes seront augmentées en cinq étapes, jusqu’à ce que l’industrie,
par le début de l’année 1974 se soit conformée pleinement à la norme du
code d’une semaine de quarante heures, plus huit heures de travail
supplémentaire, moyennant sur deux semaines ou plus.
Le 18 décembre 1967
Le premier chantier coopératif de
construction navale à Terre-Neuve fut organisé sur l’île Fogo.
L’objectif de l’organisation est
de fournir aux pêcheurs de l’île Fogo de plus grands chalutiers afin de
leur donner la chance d’obtenir un plus grand rendement pour le temps et
l’argent investis à pêcher.
La construction débutera vers la
fin janvier sur les navires construits dans le cadre du programme
coopératif.
Le 21 décembre 1967
M Martin, gérant de Newfoundland
Shipyards Limited à Clarenville prétend que les petites opérations
personnelles de construction navale nuisent aux chantiers de la place.
M Martin dit que la construction
navale à Terre-Neuve est un patrimoine qui est en train de disparaître
vite. Ces chantiers dépendent principalement des bateaux occupés au
commerce côtier qui est presque disparut.
Le 9 août 1968
Le chantier de Marystown est en
manque d’ouvriers spécialisés, spécialement les plaqueurs de navires et
des soudeurs avec de l’expérience dans les chantiers. Il y a
suffisamment d’aide aux ouvriers.
Le chantier de 14, 000,000$ de
Newfoundland Marine Works Limited à Marystown engage environ 330
personnes présentement mais, un porte-parole prévoit que ce nombre se
rendrait à 500 lorsque la force de travail maximale sera atteinte. Le
chantier fut officiellement ouvert en août dernier et, la section de
réparation des navires a commencé ses opérations en janvier cette année.
Le porte-parole a dit qu’ils ont constamment eu du travail de réparation
mais qu’ils pourraient bien en faire davantage. Deux chalutiers en acier
sont présentement en train de se faire construire au chantier pour la
compagnie Atlantic Fish Processors de Marystown.
Le 8 janvier 1968
Newfoundland Marine Works Limited,
les opérateurs du chantier de construction et de réparation ici à
Marystown, ont été à la recrue d’ouvriers qualifiés d’à travers le
Canada et ces derniers devraient arriver bientôt.
Le 2 mai 1969
L’avenir de la construction navale
au Canada semble assez morose présentement. Au moins quatre chantiers de
construction navale ont été forcés de fermer leurs portes au cours de la
dernière année et tous les chantiers au pays trouvent les temps très
difficiles.
La raison principale pour la crise
de la construction navale est due au fait que les constructeurs
étrangers peuvent construire des navires pour un moindre coût que leur
homologue canadien.
Le coût de main d’œuvre pour
construire un bateau d’acier est à un ratio de un à trois
comparativement au coût des matériaux. En d’autres mots, si un chalutier
coûte 900,00$ à construire, deux tiers de ce coût, soit 600,000$ ira à
la main d’œuvre. Les tarifs de main d’œuvre dans l’industrie de
construction navale au Canada sont trois fois plus élevés que ceux au
Royaume Uni et la différence ne fait que s’amplifier lorsqu’on compare
les tarifs à d’autres pays européens. Donc, un chalutier qui coûte
900,000$ à bâtir au Canada ne coûterait que 500,000$ au Royaume Uni.
En 1961, une subvention fédérale
de construction navale a été mise en place, ce qui a rendu possible pour
les chantiers canadiens de concourir pour les bateaux canadiens qui
allaient être construits. Par contre, cette subvention fut grandement
réduite depuis et, en même temps, l’exemption antérieurement donnée par
rapport aux frais douaniers sur diverses parties importées utilisées
dans la construction navale fut enlevée.
Dû à la crise de l’industrie de la
pêche dans les provinces de l’Atlantique, très peu de chalutiers d’acier
furent construits au cours de l’année dernière, et ceci a également un
effet assez grand sur toute la construction navale au Canada.
Malgré que l’avenir du chantier de
construction navale dans cette communauté de la péninsule Burin ne
parait plus aussi radieux qu’il le paraissait lors de son ouverture il y
a deux ans, il est tout de même dans une position plus enviable que
plusieurs autres chantiers au Canada.
L’emplacement du chantier est un
grand facteur qui l’aide. Il y a au moins cinquante chalutiers d’acier
appartenus par des compagnies de pêche autour de la péninsule Burin et
de la côte sud et, ces navires auront besoins de cales sèches
régulièrement. En plus, Marystown est situé près des voies de
circulation de l’Atlantique et devrait recevoir de la clientèle de cette
façon lorsque des bateaux étrangers auront besoin d’être réparés.
Un an passé, il y avait plus de
300 personnes engagées par le chantier de Marystown. Aujourd’hui, la
force ouvrière est de moins de la moitié de ce nombre.
Le chantier de Newfoundland Marine
Works est moderne et bien équipé. L’ancien gérant, Les Coward, l’a
décrit comme « le chantier le mieux équipé au Canada. »
Le conseil de ville de Marystown a
récemment exprimé sa confiance envers le chantier et, la chambre des
commerces de Marystown-Burin a affirmé qu’il « a fait des pas pour
s’assurer d’offrir au chantier toutes les opportunités d’aide du
gouvernement fédéral, des contrats de conversion et de réparation. »
Peut-être que ce ne fut qu’une
coïncidence mais, il y a à peine quelques jours, le chantier a annoncé
qu’il avait été accordé trois contrats de réparation de la part du
gouvernement fédéral.
Personne ne connaît le sort qui
sera réservé au chantier de Marystown en ce qui concerne la construction
navale mais, pour ce qui est de sa capacité à réparer, le chantier
devrait être en bonne position pour recevoir sa part.
Le 12 juin 1970, T. Alex Hickman
(P.C Burin) a dit que le chantier à Marystown a une réputation de
première classe pour la réparation de navires mais qu’il ne parvient pas
au but pour lequel il fut construit – la construction de navires.
Quelques 27 chalutiers de haute
mer – quelques uns neufs et d’autres remplacements – seront nécessaires
au cours des cinq prochaines années par les opérateurs d’usines à
poisson frais congelé, a dit M Hickman. Les chalutiers, qui coûtent plus
de 1, 000,000$ chaque, sont hors de la portée des opérateurs.
Il a suggéré qu’une subvention
provinciale de construction navale de 25% soit ajoutée à la subvention
fédérale de 35% pour permettre au chantier de Marystown de construire
des chalutiers et de laisser les usines les payer par moyen d’une
entente d’achat plus élevée étalée sur quelques années.
Deux chantiers terre-neuviens ont
reçu des contrats du ministère fédéral d’approvisionnement et de
service.
1. Le chantier terre-neuvien de
Canadian National à St John’s s’est mérité un contrat de 53,571$ pour
l’entretien et les réparations des navires de la garde côtière : Walter
E. Foster et John Cabot.
2. Newfoundland Marine Works
Limited à Marystown a reçu un contrat de 23,779$ pour l’entretien et les
réparations du navire de la garde côtière, le Tupper.
Le 10 février 1971
Le travail de construction
mécanique avance au chantier de Marystown et la construction de deux
chalutiers de 149 pieds pour National Sea Products Limited de Halifax
devrait commencer d’ici quelques mois, d’après Ken Clarke, le gérant du
chantier.
National Sea Products ajoute six
navires, d’un coût de près de 10, 000,000$ à sa flotte en 1972.
Le 18 février 1971
Tout a été fait afin de faire
construire quatre remorqueurs pour la Newfoundland Refining Company
opérant à Come By Chance par le chantier de construction navale de
Marystown, affirme le président de la compagnie Homer White; mais la
compagnie ne pouvait pas se permettre de « payer les gros prix pour le
service qui aurait été requis si les remorqueurs avaient été construits
à Marystown. »
Il faisait référence à la critique
récente du parti P.C., pour avoir donné des contrats de construction de
remorqueurs à une firme du Royaume Uni.
Le gouvernement a dû faire des
dépenses en lien avec le chantier de Marystown au cours des dernières
années fiscale.
Elles incluaient 2,600$ pour du
terrain, 50$ pour de l’équipement, pour un total de 2,650$ au cours de
l’année fiscale 1969-70 et 8,500$ pour du terrain et 8,264$ pour des
assurances, pour un total de 16,764$ au cours de l’année fiscale de
1970-71. Le déficit du chantier pour 1970, par le 30 novembre dernier,
était de 404,366$ et ce montant fut payé par le gouvernement.
Le gouvernement n’a reçu aucun
paiement de la part du chantier pour rembourser l’investissement du
gouvernement.
Le 26 juillet 1971
Des hommes d’affaires israéliens
ont formé une compagnie terre-neuvienne et signeront une entente cette
semaine avec le gouvernement provincial pour prendre en charge la
gestion du chantier de construction navale de Marystown.
John Ranie, qui travaillait pour
Upper Clyde Shipyard en Écosse et qui fut décrit comme l’un des
meilleurs constructeurs navals au monde par le premier ministre
Smallwood, sera le gérant du chantier.
Le 9 septembre 1971
Fisheries Products Limited fait
construire trois chalutiers en Norvège puisque c’est moins dispendieux
et que la livraison peut être faite beaucoup plus rapidement.
Les navires qui coûteront environ
3,5$ million en Norvège sont beaucoup moins dispendieux que tout ce qui
pourrait être fournis au Canada. Même avec les subventions fédérales et
d’autres encouragements qui pourraient s’appliquer, tout navire
construit à Marystown serait tout de même plus dispendieux que les
navires achetés de la Norvège, où il n’y a ni subvention ou d’autres
formes d’encouragement.
M Monroe a dit qu’il croit que ces
faits étaient de « pas mal bonnes raisons » de commander les bateaux de
la Norvège, puisqu’ils sont « très grandement nécessaires » afin de
garder l’usine de Catalina en opération.
Le 6 octobre 1971
Le chalutier à pétoncles de la
Nouvelle-Écosse de 513 tonnes, le Gulf Grenadier, est à Marystown, en
train de se faire réparer ses engins. C’est un chalutier de 120 pieds.
Octobre 1971
La construction de deux chalutiers
de 650 tonnes devrait commencer au chantier de Marystown par le milieu
du mois, a dit le gérant Ken Clarke. Les chalutiers de 149 pieds chaque
seront construits pour le National Sea Products Limited de Halifax, en
N.-É., acheteurs de l’usine désuet de Ross-Steers sur le côté sud du
port de St John’s.
L’acier pour la construction des
chalutiers est arrivé à Marystown le 4 octobre.
M Clarke a dit que les chalutiers
devraient être prêts à être livrés à leurs propriétaires vers la fin
décembre 1972 ou le début janvier 1973.
Les constructeurs navals
s’opposent à l’agrandissement du chantier de Marystown – août 1971
Louis Rochette, président de
l’association canadienne de construction et de réparation navale, dit
que l’industrie « s’oppose complètement » au nouveau chantier de
construction navale proposé de 50, 000,000$ à 60, 000,000$ à Marystown.
M Rochette, qui fut cité dans un
article portant sur le chantier dans la parution du 26 août du Globe
and Mail de Toronto, dans le rapport sur les affaires de la section
des affaires, a dit que le nouveau chantier serait en compétition avec
l’industrie établie des fonds fédéraux et serait « un épuisement
continuel » sur l’industrie.
On demande au gouvernement fédéral
de fournir la moitié du coût estimé de 60, 000,000$ pour
l’agrandissement du chantier de Marystown.
Le premier ministre de la province
a dit que le chantier agrandit serait capable de construire des navires
de 230,000 tonnes et qu’il embaucherait plus de 2,000 personnes.
Le 24 août 1971
Le gouvernement terre-neuvien a
laissé les opérations du chantier de Marystown dans les mains d’un
syndicat financier international, comme première étape parmi plusieurs
qui, on s’attend, résultera dans la construction d’un nouveau chantier
de 50, 000,000$ à 60, 000,000$ dont la construction sera commencée dans
la région par la fin de 1971.
Le chantier sera géré par une
nouvelle compagnie, Gander Shipping Enterprises Ltd., qui est
entièrement appartenue par le syndicat qui a comme chef Panmaritime
Limited de Zurich, en Suisse.
Le 13 novembre 1971
Le premier ministre Smallwood a
annoncé aujourd’hui des nouvelles qui doubleront la force ouvrière du
chantier de Marystown à environ 440 employés au cours des quatre
prochaines années et qui garantira de l’emploi complet jusqu’au moins
1977.
Le premier ministre a dit à une
conférence de presse que Algad Fisheries Limited avait signé un contrat
pour six nouveaux chalutiers, en plus des deux déjà commandés, et qu’il
y a une possibilité pour huit autres.
M Smallwood a également dit que
les chalutiers évalués à environ 2,5$ millions chaque, veulent dire
environ 50, 000,000$ d’affaires pour le chantier.
Le 28 août 1972
Le ministre du développement
économique Val Earle a qualifié ses discussions en Israël à propos de
l’avenir des chantiers de Marystown de « pleines de succès. »
Le 3 novembre 1972
Deux chalutiers de 154 pieds
construits pour l’usine de poisson de National Sea Products à St John’s
seront baptisés ici aujourd’hui.
Le 4 novembre 1972
Panmaritime Limited se retire du
chantier de Marystown.
Le ministre du développement
économique Val Earle a déclaré qu’une société de la couronne gérera le
chantier tandis que le gouvernement provincial négocie avec une autre
compagnie la prise en main de la gestion. On s’attend à ce que les
négociations durent un certain temps.
Le 9 décembre 1972
L’ouvrage du chantier de Marystown
gagne des éloges de la part des experts.
L’ouvrage en cours au chantier de
Marystown sur la péninsule Burin démontre l’histoire complète mais donne
quelques indications de la raison que le bois et l’acier nous ont si
bien servis.
5. Les chantiers équipés pour
construire en acier peuvent aisément se diversifier en d’autres
industries utilisant l’acier pour couvrir les baisses de la demande de
la construction navale qui surviendront occasionnellement.
6. L’acier est facilement
disponible et, est facile à réparer, même dans des régions assez
éloignées.
L’acier comme matériau de
construction navale
Pourquoi l’acier?
Le plus grand pourcentage, par
beaucoup, du tonnage mondial est construit utilisant l’acier comme
matériau de construction. Nous devrions donc considérer les avantages et
les désavantages de ce matériau avant de regarder ses propriétés
physiques spécifiques.
L’acier est très fort pour son
poids, comparativement à d’autres alternatives possibles. Ceci permet
d’utiliser un fuselage mince conjointement avec des renforts en petites
sections, lui donnant ainsi une grande capacité intérieure pour tous les
types de dimensions.
L’acier est relativement bon
marché. Des comparaisons avec d’autres matériaux démontrent que l’acier
est supérieur à tous les autres, à l’exception du bois lorsqu’on se base
sur la force, le poids et le coût.
Le bois, par contre, à des
limitations bien déterminées quant aux dimensions des navires qui
peuvent l’utiliser dans leur construction et, il devient rapidement plus
dispendieux et de plus en plus introuvable de la qualité nécessaire à la
construction navale.
L’acier a des propriétés connues
et facilement reproductibles. Il est donc possible de concevoir des
structures qui ne sont pas extrêmement lourdes pour compenser pour les
imperfections possibles.
Les navires d’acier sont
relativement faciles à réparer, n’utilisant que des outils et un
savoir-faire communément disponibles.
D’autres avantages sont qu’il est
possible d’obtenir un fuselage 100% étanche à l’eau; il n’y a presque
pas, sinon aucun, risque d’incendie : et le matériau est résistant aux
abrasions de la glaces et aux attaques par la pourriture ou les
insectes.
Les désavantages principaux sont
que l’acier est susceptible à la corrosion et requiert de l’entretien
régulièrement. Des systèmes de revêtement effectifs ont maintenant été
développés utilisant de l’époxy mais ils requièrent des conditions
contrôlées lors de l’application et sont très dispendieux.
Les matériaux doivent tenir
tête aux conditions de travail
Les matériaux de la coque d’un
navire sont assujettis à des chargements continuels, inversés et, par
secousses de grandeurs diverses et de plusieurs différentes sources.
Les chargements continuels sont
imposés par la structure transportant sa charge, par la machinerie de
support, par la pression hydrostatique résistante de l’eau dans laquelle
flotte le navire ou bien, par le support offert à un liquide à bord tel
qu’un réservoir d’huile.
Les chargements inversés sont
imposés sur la structure à cause du stress que connaît le navire en
naviguant ou de l’halètement et les martèlements alors que le navire se
fait lancer et que l’arrière se fait profondément immerger et ensuite
complètement émerger.
Les chargements par secousses
surviennent en l’attachant aux quais, par l’équipement de pêche souillé,
l’application de charges à la machinerie du pont, le bris de glace, le
remorquage de charges ou de d’autres sources survenant du service auquel
se dédit le navire.
En plus des stresses dynamiques et
compressifs provoqués par les causes mentionnées plus haut, le navire
est sujet à des torsions et des déchirements; ces derniers causés par
une combinaison de mouvements oscillatoires de roulements, de lancées et
d’embardées.
Les structures des navires doivent
parfois aussi fonctionner dans des conditions de températures
extrêmement froides ou chaudes, doivent résister aux abrasions et à la
corrosion de liquides et de gaz. On peut voir ainsi que tout matériau
utilisé dans la construction navale doit être versatile; et que
présentement, l’acier satisfait ces exigences plus que toute autre
alternative en ce qui concerne les plus grands navires commerciaux.
De l’aide disponible pour les
pêcheurs à Terre-Neuve – compilé par S. Wells
Publié par le service d’extension,
Université Mémorial de Terre-Neuve
Octobre 1967
Techniques de construction –
Animateur –
Eugene M. Gorman,
Sous-ministre des pêcheries
Ile du Prince-Édouard
Techniques de constructions de
bateaux de pêche en acier – par Mike Waters, assistant à l’architecte
naval et co-ordinateur de projet technique, Marine Industries Limited,
Sorel, Québec
Article portant sur un petit
chantier de construction navale, Trinity, baie Trinity
Article – le 18 juin 1971 –
Evening Telegram
Trinity, dans la baie Trinity, qui
a déjà été la communauté principale de construction navale à
Terre-Neuve, témoigne une reprise de l’industrie.
Le 9 juin de cette année, deux (2)
paquebots de 58 pieds ont été mis à l’eau au chantier de Henry Vokey et
seront complétés par leurs propriétaires – le capitaine Matthew Whelan
de St John’s et William Short de Harbour Grace.
Les quilles ont été installées sur
ces bateaux en juillet 1970. Un autre paquebot de 45 pieds est presque
terminé et le chantier s’apprête à construire trois autres bateaux de 50
pieds.
M Vokey a dit qu’au cours des
prochains mois, six paquebots seront construits au chantier.
Le chantier de Trinity est la plus
importante industrie dans la communauté. Il emploie quatorze hommes,
incluant M Vokey et son père.
Les ouvriers du chantier façonnent
et forment la membrure des navires, à partir de bois de la place.
Les bordés et d’autres matériaux
de bois pour le navire sont sciés à la scierie du chantier.
Par contre, on ne s’accroche pas
complètement aux méthodes traditionnelles de construction navale
terre-neuviennes. Le bois, à part celui utilisé pour la membrure, est
importé du continent.
L’ouvrage de fer des navires
construits au chantier de M Vokey est forgé par le forgeron de la place,
Cyril Hiscock.
Un autre paquebot se fait
construire à Trinity présentement. Le navire est construit par Samuel
Vokey, le frère de Henry Vokey.
Cet article a paru dans le
Evening Telegram en juin 197l et en le lisant, je me suis demandé si
les chantiers étaient étalés parmi les communautés de Terre-Neuve et
bien gérés, ça contribuerait beaucoup à la construction navale à
Terre-Neuve. La construction navale pourrait prendre de l’ampleur et
devenir un revenu économique pour Terre-Neuve. À ce moment, peut-être
que les plus gros chantiers qu’on espère qui seraient en opération
pourraient travailler sur les plus gros navires modernes et pourraient
aussi les réparer. Présentement, à Terre-Neuve, un gros navire est
considéré être de 60 à 130 pieds. On ne sait jamais ce que sont les
possibilités sans s’impliquer dans l’industrie.
En lisant cet article, j’ai pensé
aux effets que les petits chantiers peuvent avoir sur les gros. Une
partie de l’ouvrage, qui augmenterait sûrement alors que l’industrie de
construction navale augmenterait, pourrait être entreprise par les plus
petits chantiers; et comme les plus petits grandiraient et deviendraient
plus efficaces, les plus gros seraient sûrement affectés. Marystown est
prêt à affronter la situation.
Dans un article paru il y a
quelques années dans le Evening Telegram, un homme dans une
position exécutive a déclaré qu’il n’y avait pas d’ouvriers qualifiés à
Terre-Neuve et que les terre-neuviens n’étaient que des hommes à tout
faire. Les ouvriers étaient insultés et ont menacé de faire la grève
mais, les choses se sont replacées et c’est un exemple de comment
l’industrie de construction navale peut être affectée.
Les « échoueurs » (ou les « wrackers »)
de Terre-Neuve – Par Bartley Higgings
De MacLean’s / janvier 1973
Le pillage des navires comme
art disparaissant
Le pillage est une tradition des
petites communautés portuaires terre-neuviennes des plus jolies. Tout
comme les « rum runners » de Harbour Breton et les contrebandiers de
farine de St Barbe, les « wrackers » qui habitent le long du détroit de
Belle Isle pratiquent un art qui est historique, excitant, rentable et,
à l’occasion, hors la loi.
Dans des années passées, les
« wrackers » étaient totalement des criminels qui leurraient des navires
qui ne se doutaient de rien sur des roches, où ils pouvaient les piller
à loisir. Les premiers habitants de Cape Bauld et Cape Norman étaient
réputés pour leur tendance à poser de faux phares en place lors de soirs
de tempête ou lorsque la visibilité était pauvre.
Maintenant, bien entendu, les
temps ont changé et le « wracking » est venu à vouloir dire l’art de
vider un navire déjà naufragé. Personne ne pose de faux phares
aujourd’hui mais, ça arrive encore que des bateaux s’échouent par
erreur, spécialement dans des eaux étroites comme celles du détroit. Et,
une fois échoué, le navire est à la merci de n’importe qui, que les
propriétaires le veulent ou non.
Dans toute sa tradition colorée,
le « wracking » est à veille de disparaître. Il n’y a simplement plus
autant de naufrages qu’il y en avait auparavant. Un bateau de pêche
s’échoue occasionnellement et les navires de la chasse au phoque pris
dans la glace sont encore des proies légitimes mais, c’est à peu près
tout. Aucun gros navire ne s’est échoué dans le détroit de Belle Isle en
plus de quinze ans. Le vieux John Macey, avant de mourir, a blâmé la
technologie pour la situation actuelle. « Ces crimes d’inventions, »
a-t-il grogné, parlant de choses telles les radar et les sondeurs. |